Ces objets sont des poisons dangeureux:
En effet, ces piles même usagées, contiennent du mercure. Ce métal est liquide à température ordinaire et dégage des vapeurs toxiques. Et lavé par la pluie, le mercure se retrouve dans les océans où il provoque des maladies par le processus suivant:
- Des bactéries marines le transforment en méthylmercure, un poison hautement toxique;
- les minuscules crevettes qui constituent le krill absorbent ce méthylmercure et le stockent en augmentant, à la longue, sa concentration: Le krill est plus toxique que l'eau de mer, on appelle cela la bioamplification;
- des baleines et des petits poissons mangent ce krill toxique, et la bioamplification agit à nouveau, en rendant leur chair plus toxique que celle du krill;
- des gros poissons (ceux qui "becquent sur le tard" :-D) mangent ces petits poissons toxiques et la concentration en méthylmercure devient encore plus forte au point d'être alarmante dans la chair de poissons comme le thon, le brochet, l'espadon etc.
- De même, des poissons charognards comme le flétan absorbent de grandes quantités de méthylmercure en consommant la chair de baleines ou de poissons morts.
- Comme le requin, le barracuda, les dauphins et les êtres humains mangent du thon, on imagine la suite: Leur chair contient d'encore plus grandes quantités de méthylmercure. On arrive là à un niveau d'intoxication qui permet de parler de maladie: L'hydrargisme.
- Bien entendu, c'est en mangeant du requin ou du dauphin qu'on risque le plus de souffrir d'hydrargisme, mais il suffit de manger souvent du poisson pour courir un risque, notamment pour les enfants, de retard mental.
L'intoxication chronique au mercure se voit peu au début, comme avec la plupart des métaux lourds. Ce sont apparemment le système nerveux et les reins qui sont les premiers et les plus touchés.
Quel est le rapport avec les UVE?[]
La question qui se pose à tous les utilisateurs de ces piles est: Que faire d'elles une fois qu'elles sont usagées ? (en fait la question se pose aussi sur les lampes fluorescentes qui contiennent aussi du mercure). La bonne façon de faire est de les amener à un commerçant qui en vend (typiquement, un horloger) et qui sait comment les gérer. Mais qui le fait?
Ainsi, rien ne peut garantir qu'il n'y a pas de mercure dans les déchets ménagers, et le plan de gestion des déchets non dangereux porte mal son nom puisque certains des déchets en question sont dangereux puisque toxiques. Or même incinéré, le mercure reste du mercure et ne perd rien de son caractère dangereux...
Pour en savoir plus, lire
- Le canard enchaîné du 26 avril;
- Cet article scientifique sur le sujet
- des milliers de morts dans des conditions dramatiques...