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Capannori, Italie[]

La première ville européenne qui a adopté, en 2007, la démarche Zero Waste alors qu’elle s’était battue contre la construction d’un incinérateur (1997) et que les décharges étaient en voie de saturation. En 6 ans, cette ville de 43.000 habitants a réussi à réduire de 40% la production des déchets résiduels municipaux (OMR) entre 2004 et 2010. La population, convertie à cette transition écologique et impliquée dans le processus, a permis cette petite révolution des poubelles.

Aujourd’hui, 80% des déchets municipaux de Cappanori (Toscane, Italie central) sont triés grâce à la hausse des collectes sélectives formule porte-à-porte, pour les déchets de cuisine, de jardin, les plastiques, les métaux, les papiers et le verre.

Une trentaine d' emplois a été développé dans les déchetteries, la réutilisation a créé deux fois plus d’emplois que le recyclage et dans la filière de réparation, 10 fois plus d'emploi ont pu être créé.

On peut encore y ajouter une taxe incitative, du type «pay as you throw», qui touche autant les ménages que les hôtels, les restaurants, ou les supermarchés en Italie. La distribution de sacs gris, destinés aux déchets non recyclables, dotés d’un système de reconnaissance et de pesage, permet de taxer chaque famille, en fonction du volume annuel produit. Une incitation à réduire un peu plus.

La ville a entièrement impliqué ses citoyens dans les décisions de gestion des déchets, une stratégie qui s’est avéré rentable sur le plan économique puisque la vente de matériaux aux usines de recyclage et la réduction des coûts de fonctionnement des décharges ont généré pour la municipalité un bénéfice financier net de 2 millions d’euros.

Les 18 % de déchets résiduels sont mis en décharge mais la municipalité œuvre à leur réduction et s’est engagée à éliminer la mise en décharge d’ici 2020. La ville a mis en place un centre de recherche «zéro déchet» qui étudie la nature des déchets résiduels pour en connaître la cause et minimiser leur empreinte et la façon de les supprimer. Une partie de la réponse se trouve en amont, dans la chaîne de production encore très accroc aux plastiques et aux emballages.

Capannori est en guerre contre l’eau achetée au supermarché et les bouteilles plastiques. La municipalité, qui fait campagne pour l’eau distribuée dans la ville, a fait restaurer et purifier une quinzaine de fontaines publiques. Dans les écoles et les administrations, on boit désormais de l’eau du robinet.

Il y a 7 magasins sans emballages, proposant seulement des produits locaux. Il y en a 7 de ce type à Capannori, 25 en Catalogne, mais aussi à Berlin, au Royaume-Uni. De grands supermarchés développent de plus en plus le vrac.

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